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Coopération franco-chinoises dans le domaine du nucléaire civil

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16 avril 2006

NUCLEAIRE: Areva a-t-il tout perdu en Chine?

areva2Le groupe nucléaire français joue son va-tout cette semaine à l’occasion d’une exposition sur le nucléaire, l’heure n’est plus aux communiqués rassurants. Anne Lauvergeon, PDG, abat ses dernières cartes.


Il est le loin ce mois de décembre 2005 durant lequel Areva via Arnaud de Bourayne, le Président d'Areva en Chine laissait en attendre que le groupe français était sur le point de parvenir à ses fins dans les discussions avec le gouvernement chinois. Les informations du quotidien économique Les Echos à la mi-mars sont venues doucher les esprits. Selon ce journal, Areva ne serait plus en mesure de remporter l'appel d'offres pour la construction de quatre réacteurs nucléaires de troisième génération en Chine. D'après des sources bien informées du quotidien, l'américain Westinghouse « aurait pris ces dernières semaines un avantage décisif en se pliant à toutes les exigences formulées en matière de transfert de technologie ». Le groupe américain contrôlé par le japonais Toshiba aurait tout simplement décidé de céder les plans de son réacteur AP1000 à ses clients chinois qui le fabriqueront eux-mêmes.


Les négociations menées par Areva pour un contrat de 4 réacteurs nucléaires en Chine sont "difficiles" et "ce n'est pas terminé", vient pour sa part d’assurer le ministre des Finances Thierry Breton sur RMC. Pendant ce temps, Areva fait silence radio et attend peut-être cette semaine pour relancer ce qui est aussi une guerre des nerfs et de communication. Le groupe franças sera en effet présent au sommet bi-annuel « Nuclear Industry China 2006 » qui débute aujourd'hui et se déroule jusqu'au 31 mars à Pékin. Demain 29 mars, la Société Française d'Energie Nucléaire" (SFEN) et l’autorité chinoise de l’industrie nucléaire organise par ailleurs un séminaire conjoint qui réunira également les industriels parmi lesquels Alstom, AREVA, CEA, EDF et GIIN. Une semaine décisive?


Mardi 28 mars 2006


Source: http://www.chineinfos.com/index.php?option=content&task=view&id=2494&Itemid=

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1 avril 2006

Areva: non en Chine mais oui en Russie?

areva1Areva semble avoir perdu la partie pour la vente de 4 centrales nucléaires à la Chine, son rival américain Westinghouse ayant remporté le marché du fait de son engagement pour un transfert global de technologies. La Chine a lancé en septembre 2004 un appel d'offres pour la construction de quatre réacteurs de troisième génération, un contrat initialement évalué à 8 milliards de dollars.

Parallèlement, le directeur de l'Agence russe pour l'énergie atomique et le ministre français délégué à l'Industrie ont discuté mercredi de la coopération dans le domaine de l'énergie nucléaire. Les actuelles discussions autour de la question iranienne se réduiraient-elles alors à un partage des parts du marché international du nucléaire civile entre Russes, Américains et Français ? vis à vis de clients tels que la Chine et l'Iran? ... l'avenir nous le dira .

1 – La Chine dit non à Areva

Westinghouse aurait pris ces dernières semaines un "avantage décisif" face au français, "en se pliant à toutes les exigences" de Pékin en matière de transferts de technologie. Il vendrait ainsi sa nouvelle technologie, afin de permettre aux Chinois de "fabriquer eux-mêmes et sur place les futurs réacteurs". Lors d'un article précédent, nous nous faisions déjà l'écho d'une telle stratégie chinoise en vue de bâtir une véritable nouvelle muraille de Chine.

Areva qui ne souhaite pas aller aussi loin dans le transfert des technologies n'apparaît plus en mesure de remporter le contrat, tout indiquant que le groupe français ait perdu la partie. Ce dernier devra désormais se contenter d'un autre marché chinois: celui des duplications des centrales existantes.

Westinghouse encaisserait environ 400 millions de dollars pour la cession des plans de son réacteur AP1000, concurrent de l'ERP français, plus des royalties de l'ordre de 15 millions de dollars par réacteur. Areva est par ailleurs en lice pour fournir des composants nécessaires à la réalisation de huit nouveaux réacteurs nucléaires de deuxième génération en Chine, un marché représentant environ 1,5 milliard d'euros. Areva a déjà été approché pour deux réacteurs, d'une puissance de 1.000 mégawatts (MW), pour un montant estimé à environ 400 millions d'euros.

2 – Russie et France débattent de leur coopération dans le nucléaire

Le directeur de l'Agence russe pour l'Energie atomique et le ministre français délégué à l'Industrie ont discuté mercredi à Moscou de la coopération dans le domaine de l'énergie nucléaire, a-t-on appris auprès du groupe russe Rosatom. Sergueï Kirienko et François Loos ont relevé l'importance d'une intensification de la coopération bilatérale, ainsi que des efforts d'intégration internationale en matière de mise au point de systèmes énergétiques nucléaires innovants, qui seront capables entre autres de réduire le risque de prolifération de l'arme nucléaire et répondront aux normes de sécurité écologique.

Les responsables russe et français ont également souligné que la coopération s'appuyait sur des stratégies similaires et des approches communes du développement de l'énergie nucléaire. Témoignant d'une coopération réussie entre les deux pays, Rosatom a cité les travaux conjoints dans le domaine des réacteurs à neutrons rapides et du cycle du combustible fermé dans l'optique d'un vaste développement à venir du nucléaire civil, ainsi qu'en matière de retraitement des déchets nucléaires et de non prolifération des armes nucléaires.

Pour rappel, les groupes russe RosEnergoAtom et français Areva ont signé mi-février un mémorandum de compréhension dans le domaine de l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire. Le document prévoit la mise en oeuvre d'un programme de développement de la coopération entre les deux groupes pour la période 2006-2008. La coopération bilatérale concernera notamment la modernisation et la sécurisation des centrales nucléaires, la maintenance des sites, ainsi que la gestion de la durée de vie des centrales existantes.

En outre, les deux parties ont convenu de procéder à des échanges de documentation normative, scientifique et technique, de s'entraider lors du démantèlement et de la mise hors service des centrales nucléaires. Le plan de coopération prévoit également d'examiner la possibilité de mettre en oeuvre dans d'autres centrales les projets financés par la Commission européenne et déjà appliqués. RosEnergoAtom et Areva envisagent aussi de perfectionner le comité de gestion conjoint chargé de la coopération.

Par Elisabeth Studer le 16 mars 2006.
Source: http://www.leblogfinance.com/2006/03/areva_non_en_ch.html

10 mars 2006

L'industrie nucléaire en Chine

Selon des informations en provenance du Groupe de l'Industrie Nucléaire de Chine (GINC), en tant que l'une des forces principales de l'industrie nucléaire du pays, après 13 années consécutives de pertes et de redressement équilibré, le GINC a réalisé en 2005 un chiffre d'affaires de 18 milliards de yuans renminbi, les profits cumulés totaux dépassant pour la première fois 1,1 milliard de yuans. C'est une percée historique dans son développement économique.

Au cours du «dixième quinquennat », le GINC a déployé de grands efforts pour réajuster ses structures et son travail de réajustement a été terminé pour l'essentiel fin 2005. Selon son programme, 77 entreprises en faillite a été fermées et 33 autres ont été réformées. La réussite de ce programme permet à GINC de concentrer ses efforts sur ses principales affaires. Le nombre de ses effectifs a diminué mais ils sont plus capables et plus habiles qu'avant. Ainsi, un nouveau système industriel nucléaire scientifique et technique de haute capacité et de haute efficacité vient d'être mis sur pied.

L'énergie nucléaire occupe la première place dans le développement économique de l'industrie nucléaire chinoise. Pendant la période du «dixième quinquennat », le GINC contrôle et participe aux actions de tous les projets de l'énergie nucléaire du pays. La réussite de ces projets donne une impulsion à la prospection géologique, à l 'exploitation de l'uranium naturel, à la production de combustible nucléaire, à la transformation ultérieure de ce combustible, au traitement des résidus nucléaires, au développement de la technologie appliquée nucléaire, ainsi qu'au développement rapide des études, du fonctionnement et du service de l'énergie nucléaire. Tout cela perfectionne les maillons de l'industrie nucléaire ayant à sa tête l'énergie nucléaire.

Au cours de la même période, l'industrie nucléaire chinoise applique consciemment la politique de développement dite «nouvel essor du nucléaire suivant croissance scientifique et technique ». L'exploitation des secteurs scientifiques et techniques est concentrée sur le développement de cette industrie de base. La supériorité technologique et la force réservée de croissance sont renforcées. L'année dernière, le GINC a fait de grand progrès en ce qui concerne la création indépendante dans le secteur de l'énergie nucléaire : de grands succès dans la conception autonome et les recherches scientifiques sur un central nucléaire dépassant le million de kilowatts (CNP1000) et les études d'avant-projet sont déjà terminées ; le projet démonstratif de GINC concernant le refoulement d'eau a été choisi comme projet scientifique et technique d'Etat à long et moyen terme ; les essais sur le convecteur 2A sont entrés dans une nouvelle phase... etc.

D'autre part, en tant que force principale dans les recherches de la fusion nucléaire de Chine, le GINC participe aux travaux du Programme international d'essai sur la fusion thermonucléaire (ITER).

Source:
le Quotidien du Peuple en ligne, 22.02.2006, 14h00

13 janvier 2006

Pékin reporte un appel d`offres sur des réacteurs nucléaires

PEKIN (Reuters) - La Chine n'attribuera pas cette année comme prévu un contrat de huit milliards de dollars pour la construction de quatre réacteurs nucléaires de nouvelle génération et prévoit même de reporter sa décision sinedie en raison d'un prix à payer jugé trop élevé, apprend-on de source proche de l'offre.

Les candidats à la construction des premiers réacteurs chinois de troisième génération sont l'américain Westinghouse Electric, le français Areva et russe Atomstroiexport. Même en envisageant de n'importer que les pièces ne pouvant être produites sur place, la Chine estime que les prix des trois candidats sont trop élevés. "Il n'y aura pas de nouvelle date limite pour la décision. L'annonce du résultat par le gouvernement dépendra du déroulement des négociations", indique-t-on.

Lors de sa visite en France début décembre, le Premier ministre chinois Wen Jiabao avait laissé entendre que Paris devrait améliorer son offre, à la fois en terme de prix et de transfert de technologie nucléaire, rappelle-t-on. Les autres candidats ont reçu le même message, ajoute-t-on. "La balle est à nouveau dans le camp étranger. Nous allons attendre de voir comment ils vont réagir", déclare-t-on. D'après ce qu'ont déclaré des responsables du secteur, tant l'EPR d'Areva que la technologie de Westinghouse AP 1000 sont très compétitives, tandis que l'offre russe le serait moins.

Si la Chine retarde l'introduction de la technologie étrangère, elle n'en accélère pas moins la construction de réacteurs nucléaires utilisant la technologie maison. Pékin prévoit d'investir quelque 400 milliards de yuans (49,56 milliards de dollars) dans la construction d'une trentaine de nouveaux réacteurs nucléaires d'ici 2020, ce qui porterait la capacité nucléaire totale du pays à 40 gigawatts. Le pays compte pour l'heure neuf réacteurs en fonctionnement qui fournissent 2,3% de ses besoins en électricité. Son objectif est de porter à 4% en 15 ans la part du nucléaire dans ses besoins en électricité.

Source: Challenges Business, 20.12.2005

15 décembre 2005

Centrales nucléaires: la Chine alterne le courant

Areva de nouveau bien placé pour la vente de quatre réacteurs EPR.

chinaEn décollant hier après-midi de Nice pour la Slovaquie, l'avion du Premier ministre chinois, Wen Jiabao, laisse derrière lui beaucoup de patrons français comblés. Même si le dossier textile a été diplomatiquement snobé (Libération du 6 décembre), l'aéronautique, l'aérospatial et le nucléaire ont été à la fête. La mise en scène du voyage a certes été orchestrée au millimètre autour de l'énorme commande des 150 Airbus 320. Mais la coulisse, elle, a été le lieu de négociations autour du nucléaire.

On a surtout parlé du mégacontrat (environ 8 milliards de dollars) des quatre réacteurs de troisième génération. A commencer par Jacques Chirac. «Il en a fait une priorité», assure un proche du dossier. D'autant que le vainqueur de cet appel d'offres a de grandes chances de devenir l'unique partenaire technologique des Chinois en vue de développer leur parc nucléaire.

Aujourd'hui, outre une offre russe, le français Areva (et son EPR) se retrouve nez à nez avec l'américain Westinghouse. L'affaire semblait plutôt bien emmanchée pour le français. Après avoir rendu sa copie en février (plusieurs bottins techniques de 70 000 pages), Areva pensait que son EPR ­ déjà acheté par la Finlande et EDF ­ disposait d'un vrai coup d'avance sur la technologie des Américains, qui n'a pas encore fait ses preuves. Mais en octobre, après la visite de Bush à Pékin, le climat change. Le bureau chinois d'Areva s'inquiète d'une campagne d'intoxication sur le thème: «l'offre française est trop chère». Puis Pékin décide de repousser de six mois une décision initialement prévue pour la fin de l'année. Mauvais ou bon présage?

La veille de son arrivée en France, Wen Jiabao délivre dans un entretien au Figaro une première bonne nouvelle: la Chine aimerait signer un partenariat global qui couvrirait toute la filière nucléaire (de l'extraction d'uranium au retraitement en passant par la production de combustibles et la construction de centrales). Ça tombe bien puisque Anne Lauvergeon, PDG d'Areva, avait proposé le même package en juin 2004. Lundi soir, elle s'entretient avec Wen Jiabao et lui remet une nouvelle offre commerciale pour les quatre tranches. Le Premier ministre chinois aurait applaudi l'effort. Deuxième bon point. Mais le lendemain, à l'Ecole polytechnique, il déclare: «La Chine espère que la France, en matière de transfert de technologie, et de prix, pourra offrir des conditions encore plus attirantes.» Un point de perdu. Le soir même à Cadarache, sur le futur site d'Iter ­ le projet de réacteur de fusion thermonucléaire ­, Anne Lauvergeon vante une fois de plus les mérites de son EPR. «Rien n'est fait, mais on a remonté la pente vis-à-vis des Américains», dit-on côté français. En février, le président chinois se rendra aux Etats-Unis. A quelques mois de la décision.

Source: Liberation 08/12/2005

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8 décembre 2005

Nucléaire: La Chine veut un effort sur le transfert de technologie

Visite officielle du premier ministre Wen

photo2 Le Premier ministre chinois Wen Jiabao a fait monter les enchères hier sur l'octroi d'un contrat de plusieurs milliards de dollars pour la construction de réacteurs nucléaires, en appelant la France à améliorer son offre en matière de transfert de technologie.

Le Premier ministre chinois Wen Jiabao a fait monter les enchères hier sur l'octroi d'un contrat de plusieurs milliards de dollars pour la construction de réacteurs nucléaires, en appelant la France à améliorer son offre en matière de transfert de technologie. Cet appel est intervenu au lendemain de l'annonce de plusieurs contrats commerciaux dont une commande record de 150 Airbus A320, assortie d'une étude de faisabilité sur la construction d'une usine d'assemblage en Chine.

A l'Ecole polytechnique de Palaiseau (Essonne), il a précisé les conditions de la Chine à l'achat de réacteurs nucléaires, pour lequel Français, Américains et Russes sont en compétition: «La Chine espère que la France, en matière de transfert de technologie, en matière de prix, pourra offrir des conditions encore plus attirantes pour faire en sorte que la coopération franco-chinoise dans ce domaine puisse se développer sous les meilleurs auspices».
L'Anglo-américain Westinghouse, le Français Framatome (Areva) et le Russe AtomStroyExport sont en concurrence pour remporter le contrat, estimé à environ 8 milliards de dollars.
Pékin avait fait savoir vendredi qu'il reportait au moins au premier semestre 2006 la désignation de la société chargée de construire en Chine quatre réacteurs nucléaires de troisième génération, en raison de divergences sur le prix et la technologie.

«Je reviendrai  dans dix ans»

Lundi, après la signature du contrat avec Airbus, M. Wen avait souligné que «la coopération sino-française dans l'aéronautique ne se limite plus à l'acquisition d'avions mais est entrée dans une phase de coopération technologique et de développement».
Hier, au lendemain de la signature d'un contrat avec Eurocopter pour le développement conjoint d'un hélicoptère civil, M. Wen s'est rendu à Marignane (Bouches-du-Rhône) sur le site le constructeur européen.

Il s'y est fait présenter la gamme des hélicoptères civils et militaires construits par Eurocopter et a visité la chaîne d'assemblage du Tigre. Durant sa visite, un A380, l'avion géant d'Airbus, a survolé le site.
L'accord avec Pékin permettra de «créer 600 emplois à Marignane et 2 000 emplois au total avec la sous-traitance», a indiqué le PDG d'Eurocopter Fabrice Brégier. Il permettra également à Eurocopter de renforcer sa présence sur le marché chinois des hélicoptères civils «en devenir».
M. Wen s'est ensuite rendu à Cadarache, sur le site encore vierge du projet de réacteur de fusion thermonucléaire expérimental Iter.

«Je reviendrai dans dix ans», a-t-il dit, faisant allusion à la mise en service du réacteur prévue en 2015-2017.
La Chine a soutenu le choix de Cadarache pour l'implantation d'Iter aux côtés de l'Europe et de la Russie tandis que Tokyo, les Etats-Unis et la Corée du Sud étaient partisans d'une implantation au Japon.
Mardi soir, M. Wen devait être l'hôte à dîner du maire (UMP) de Marseille Jean-Claude Gaudin.
Le président de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) de Marseille a été brièvement interpellé sur le Vieux port, alors qu'il tentait de déployer une banderole d'Amnesty International, pour attirer l'attention sur la situation des droits de l'Homme en Chine.
photo12
A l'Ecole polytechnique, un accord de partenariat a été signé avec trois universités chinoises. Le Premier ministre chinois a proposé la venue en Chine de 400 étudiants français, un type d'accord selon lui «plus important que l'achat de 150 Airbus».
Aujourd'hui, M. Wen doit visiter à Cannes (Alpes maritimes) des installations d'Alcatel, qui vient de signer un contrat pour la fourniture d'un satellite de télécommunications.

Cette visite a cependant suscité des critiques en France. L'association française Solidarité Chine et le président du groupe d'études parlementaire sur le Tibet, Lionnel Luca, ont ainsi dénoncé le silence des dirigeants français sur les violations des droits de l'Homme dans l'Empire du Milieu.

Le premier ministre chinois avait rencontré lundi le président Jacques Chirac et son homologue Dominique de Villepin, qui n'ont pas fait mention publiquement de cette question.

M. de Villepin avait alors qualifié d'"anachronisme" l'embargo imposé par l'Union européenne sur les ventes d'armes à la Chine après la répression sanglante des manifestations d'étudiants sur la place Tiananmen en 1989.

Source: Le bien public

2 décembre 2005

La Chine soutient la France dans le projet ITER

La Chine soutient la France pour être le site du projet ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor), a déclaré Mme Zhang Qiyue, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse tenue jeudi à Beijing. Après avoir étudié les deux sites proposés respectivement par la France et le Japon pour la construction d'un réacteur de fusion nucléaire expérimental, la Chine a décidé de soutenir la France, a précisé Mme Zhang.

La France et le Japon sont en concurrence pour être le site de la construction de ce projet qui nécessite des milliards de dollars d'investissements, mais la Chine espère que cette question pourra être résolue pour le mieux après consultations entre toutes les parties concernées, a-t-elle ajouté.

Ce projet est le plus grand projet à fusion nucléaire du monde, dont la technologie est considérée comme une future solution au problème de l'énergie dans le monde. Une fois achevé en 2050, le projet ITER pourra générer de l'électricité non polluée et inépuisable en toute sécurité. Les participants de l'ITER-- l'Union européenne, les Etats-Unis, la Russie, le Japon, la République de Corée, le Canada et la Chine -- se sont divisés en deux groupes. En cas de réussite, le projet ITER sera le premier réacteur de fusion nucléaire commercialement viable dans le monde, et il marquera une révolution énergétique mondiale.

Source: China Internet Information Center

2 décembre 2005

La Chine en passe de relancer son programme nucléaire civil

PEKIN, 7 janvier - La Chine a annoncé lundi avoir entamé les travaux préliminaires de construction d'une nouvelle centrale nucléaire dans l'est de la Chine, après plusieurs années de tergiversations sur le développement du nucléaire civil chinois.

L'agence officielle Chine nouvelle a précisé que des travaux préliminaires -qui inclueront notamment la construction d'une route de 3,4 kilomètres et le nivellement de trois collines- avaient débuté sur le site de la centrale de Sanmen, située dans la province du Zhejiang (est).

La centrale, qui devrait compter quatre réacteurs de 1.000 megawatts chacun, coûtera 25 milliards de yuans (3,02 milliards de dollars) au total, a encore indiqué l'agence, sans autre précision.

"C'est une bonne nouvelle" a commenté un expert nucléaire étranger, qui a estimé qu'elle allait dans le sens d'une relance du programme nucléaire civil chinois.

Ce programme fait depuis deux ans l'objet d'un vaste débat interne, qui a mis à rude épreuve les nerfs des groupes étrangers intéressés par le développement de ce secteur.

Le mois dernier, le président de la compagnie nationale de l'énergie nucléaire (CNNC), Li Dingfan, avait relancé la discussion en militant énergiquement pour la construction de la centrale nucléaire de
Sanmen, non loin du premier réacteur nucléaire de 300 mégawatts -entièrement chinois- entré en service à Qinshan en 1991. Les autorités de Pékin n'ont toutefois pas encore donné leur feu vert définitif à la construction de cette centrale.

La Chine dispose actuellement de deux centrales nucléaires en service, l'une à Qinshan et l'autre à Daya Bay (sud), construite en coopération avec des sociétés françaises.

Huit autres réacteurs sont en cours de construction, dont quatre à Qinshan avec la collaboration d'entreprises françaises et canadiennes, deux à Ling'ao (avec des entreprises françaises) dans la province méridionale du Guangdong, juste à côté de Daya Bay, et deux réacteurs russes destinés à la centrale de Tianwan dans la province du Jiangsu (est).

Mais alors que les industriels étrangers s'attendaient à ce que le Xe plan quinquennal (2001-2005), rendu public en mars dernier, donne le feu vert à six nouveaux réacteurs à eau pressurisée de 1.000 MGW, celui-ci s'est contenté d'évoquer un développement "approprié" de l'énergie nucléaire, sans fournir jusqu'à présent d'indications sur les projets concernés.

Selon des informatons obtenues de source industrielle, seuls quatre réacteurs pourraient finalement être inscrits au Xème plan, deux à Sanmen et deux nouvelles tranches à Ling'ao où Framatome, allié à
Electricité de France (EdF) et Alstom, participe à la construction des deux premières tranches. Le feu vert définitif des autorités devrait, ajoute-t-on de même source, intervenir dans les prochaines semaines.

La part de l'énergie nucléaire dans l'électricité produite en Chine ne dépasse guère 1% actuellement, un chiffre qui devrait passer à 3% après la mise en service des huit réacteurs construitss actuellement.

Seules les régions développées du sud ou de l'est de la Chine, grandes consommatrices d'énergie, ont jusqu'à présent obtenu le droit de construire des centrales nucléaires.

Les autorités préfèrent pour l'instant encore développer l'énergie thermique (pour utiliser les énormes réserves de charbon du pays), mais également hydraulique, dans l'ouest déshérité du pays, et interconnecter l'ensemble du réseau électrique chinois.

Source: Le Parisien

2 décembre 2005

La Chine met ses billes dans le nucléaire

Un réacteur expérimental à haute température (HTR) a été construit près de Pékin. Une filière longtemps abandonnée par l'Occident qui permettrait de construire de petites centrales, très sûres et moins chères. Et de produire de l'hydrogène.

Une quarantaine de kilomètres au nord de Pékin, sur la route de la Grande Muraille et des tombeaux de la dynastie Ming, la campagne chinoise reprend ses droits. Mais au détour d'une modeste route sur laquelle les paysans tentent de vendre à la sauvette leurs légumes se dresse un immense bâtiment tout blanc, sans fenêtres, derrière une barrière d'accès solidement gardée. L'avenir de l'industrie nucléaire se joue peut-être partiellement dans ce lieu improbable.

Cette construction cubique anonyme abrite un réacteur expérimental de 10 MW thermiques (soit environ 5 MW électriques), géré par l'Institut de technologie de l'énergie nucléaire (Inet) de Tsinghua, la grande université scientifique de Pékin. Un site un peu particulier, puisqu'il n'est pas de la famille des réacteurs à eau pressurisée (PWR), dominante dans le monde, y compris en Chine. De type HTR, c'est-à-dire à haute température, son coeur est composé de petits boulets. Une partie de l'establishment scientifique chinois mise là-dessus pour la production d'énergie dans le futur et pour assurer l'essor d'une industrie nucléaire compétitive à l'échelle mondiale, indépendante des fabricants occidentaux.

La technologie n'est pourtant pas nouvelle, et elle n'est pas chinoise. Deux réacteurs HTR ont déjà fonctionné par le passé, l'un aux Etats-Unis, l'autre en Allemagne. Tous deux ont cessé toute activité en 1989. Jugée peu compétitive, cette filière technologique a été abandonnée par les Occidentaux et littéralement offerte par les Allemands à l'Afrique du Sud et à la Chine. Les Chinois n'ont donc rien inventé, mais ils ont poursuivi les recherches. Et par une ironie dont l'Histoire a le secret, ils se trouvent désormais porteurs d'une technologie dont on redécouvre qu'elle a de l'avenir. En raison, d'une part, des progrès réalisés dans la résistance des matériaux à haute température pour les turbines, mais aussi, et peut-être surtout, de sa sûreté plus grande que celle des réacteurs nucléaires classiques. Parmi les spécificités du HTR: le fait que le combustible soit contenu dans des billes de carbone très étanches placées au coeur du réacteur et capables de retenir les matières radioactives jusqu'à des températures dépassant les 1 600°. Le HTR-10 n'en contient pas moins de 25 000.

«Des modules comme le Lego»

Dans un salon spartiate d'où l'on aperçoit le drapeau rouge frappé des cinq étoiles jaunes de la Chine populaire et le cube blanc qui abrite le réacteur, Zhang Zuoyi, le directeur du projet, 42 ans à peine, respire l'assurance des technocrates communistes chinois. Il résume en quelques traits l'histoire de ce réacteur expérimental dont le gouvernement a approuvé la construction en 1992 et qui, après dix ans de travaux et quelques difficultés, a finalement été raccordé au réseau électrique en janvier 2003. Zhang Zuoyi souligne que la Chine a poursuivi ses recherches sur l'énergie nucléaire alors que le reste du monde - à l'exception de la France, relève-t-il - s'en détournait au lendemain des catastrophes de Three Mile Island (1979) puis de Tchernobyl (1986). Il met en avant le facteur le plus attrayant du HTR pour les opinions publiques: sa «sûreté inhérente», également appelée «sûreté passive» car elle repose sur les lois de la physique et non, comme dans les réacteurs à eau pressurisée, sur des dispositifs spéciaux extérieurs. Dans le système HTR, le meltdown, la fusion catastrophique du coeur par perte de refroidissement, principal danger d'une centrale, est impossible.

Le deuxième attrait du HTR est la possibilité de produire de l'hydrogène, source d'énergie d'avenir, selon tous les experts: le réacteur expérimental de Tsinghua n'en est pas encore là, mais c'est la prochaine étape, disent ses techniciens. «Nous avons encore plusieurs années de travail avant d'aboutir à un projet commercial», note avec prudence le directeur.

«Le HTR, c'est l'avenir!», jure pour sa part Frank Wu, patron de Chinergy, la branche commerciale qui, en association avec l'université de Tsinghua, tente d'en assurer la commercialisation. Sa société vient de s'installer dans un immeuble d'acier et de verre proche du campus de Tsinghua, dans le quartier high-tech du nord de Pékin. Il se dit assuré d'un premier contrat commercial en 2007, d'un montant d'environ 300 millions de dollars (230 millions d'euros) pour disposer d'un premier réacteur HTR de 200 MW opérationnel au début de la prochaine décennie. Et de pouvoir offrir, dans les années suivantes, un modèle de centrale nucléaire qui fera concurrence au système dominant PWR.

Le client est déjà identifié: la société Huaneng, un des cinq géants de l'énergie en Chine, issue de l'éclatement du monopole public. Deux sites sont en concurrence, l'un dans la province côtière du Shandong, l'autre dans l'Anhui, à l'ouest de Shanghai. De nombreux observateurs du secteur estiment que Frank Wu va un peu vite en besogne pour des raisons évidentes de marketing et relèvent que le gouvernement n'a pas inscrit le HTR dans son projet, très ambitieux, de développement de l'énergie nucléaire. Mais le patron de Chinergy balaie l'objection: «Le gouvernement a donné son feu vert au HTR-10 et il soutiendra notre projet. Nous avons un avantage compétitif: nous sommes plus sûrs et moins chers.» Il refuse d'analyser plus en détail les mérites respectifs du HTR et du PWR: «C'est comme comparer les pommes et les oranges. Ils sont très différents, mais complémentaires.» Zhang Zuoyi précise: «La Chine est assez vaste pour avoir deux filières nucléaires répondant à des exigences différentes.»

Tel un VRP, Frank Wu souligne que les réacteurs HTR qui seront commercialisés ne seront que de 200 MW, contre 1 000 à 1 500 MW pour ceux qui sont actuellement construits en Chine. «Ce sont des modules comme le Lego, on peut en mettre autant qu'on veut», explique-t-il. Un expert étranger confirme que le HTR surfe sur une mode du small is beautiful et que l'expérience chinoise est suivie avec intérêt à l'étranger, y compris en France. Frank Wu en rajoute sur ce thème : «Framatome (société du groupe français AREVA, ndlr) a dépensé des milliards pour développer l'EPR (le réacteur nucléaire nouvelle génération, ndlr), et pourtant ils viennent régulièrement nous voir pour parler du HTR...» «C'est une des pistes possibles pour les réacteurs de la quatrième génération», confirme un expert français (lire ci-contre).

Pour la Chine, l'enjeu est bien sûr colossal. Le pays est assoiffé d'énergie et réalise dans la douleur sa dépendance croissante vis-à-vis du pétrole importé et cher, ou du charbon, carburant domestique mais très polluant. Telle la France de 1973, lors du choc pétrolier, Pékin a donc choisi de relancer un programme nucléaire massif : vingt-cinq nouvelles centrales seront construites d'ici à 2020, contre huit actuellement. Un plan d'autant plus ambitieux que le reste du monde est dans l'attentisme. Mais le pays ne s'arrêtera pas là : Anne Lauvergeon, présidente d'AREVA, estimait récemment à Pékin que, à l'horizon 2040, la Chine pourrait compter jusqu'à 400 à 500 réacteurs de 1 000 MW, qui assureraient 20 % des besoins en électricité du pays contre à peine 1,6 % aujourd'hui.

En attendant le «contrat du siècle»

Pour réaliser ce programme, la Chine compte en partie sur ses propres forces. Elle a aussi lancé un appel d'offres pour une première tranche de quatre centrales de technologie plus avancée. La France propose l'EPR, déjà acheté par la Finlande. Elle est en concurrence avec les Américains de Westinghouse, qui, malgré l'absence de toute nouvelle centrale construite aux Etats-Unis depuis vingt ans, offrent un nouveau modèle. Réponse l'an prochain, pour ce qui fait déjà figure de «contrat du siècle» pour l'industrie nucléaire.

Le HTR ne figure pas dans le paysage nucléaire tel qu'il se dessine aujourd'hui : mais ses promoteurs sont persuadés qu'ils seront présents dans dix ou quinze ans, lorsque leurs petits réacteurs «Lego» viendront troubler le jeu des grands. Il ne leur sera pas trop difficile de trouver des niches dans cet immense marché en devenir et d'offrir au monde la vitrine d'une technologie d'avant-garde qu'on jugeait dépassée deux décennies plus tôt...

Pierre HASKI

Source: Libération, 27 septembre 2004

2 décembre 2005

Sommet mondial à Paris sur l'avenir du nucléaire civil

PARIS (20 mars 2005) - Ministres et délégués d'une soixantaine de pays se retrouvent lundi et mardi à Paris pour débattre de l'avenir de l'énergie nucléaire, alors que se pose, avec un pays comme l'Iran, le risque de détournement de la technologie civile utilisée comme paravent d'une utilisation militaire. C'est la première fois depuis les années 50 que la communauté internationale débat de l'avenir d'une industrie qui, loin d'être condamnée comme on a pu le croire après Tchernobyl, connaît un regain d'intérêt par la raréfaction - et donc le renchérissement attendu - du pétrole. Il s'agit de "procéder à une réflexion sur le rôle de l'énergie nucléaire et de définir les avantages potentiels (sécurité énergétique, durabilité et protection environnementale renforcée) d'un recours élargi à l'énergie nucléaire pour satisfaire les besoins énergétiques croissants de la planète", indique le programme officiel de la conférence de Paris. Intitulée "L'énergie nucléaire pour le XXIe siècle", celle-ci est parrainée par l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Elle est consacrée aux politiques de l'énergie et à l'utilisation de l'électricité nucléaire au XXIe siècle", explique Karen Daifuku, porte-parole de l'Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire (AEN).

Autre objectif: examiner les menaces envers l'environnement, notamment le stockage des déchets radioactifs. Le réchauffement climatique sera aussi évoqué sous l'angle de sa limitation grâce à un recours accru au nucléaire. Les centrales atomiques ne rejettent en effet que de la vapeur dans l'atmosphère et aucun gaz à effet de serre, contrairement aux centrales thermiques. L'une des tables rondes est intitulée "Comment l'énergie nucléaire pourrait-elle contribuer à la prévention du changement climatique?" Environ la moitié des pays participants utilisent déjà l'énergie nucléaire, tandis que l'autre envisage d'y avoir recours ou, au moins, souhaite garder un oeil sur les perspectives offertes par l'atome, selon Mme Daifuku. Le pays hôte n'a pas été choisi par hasard puisque l'électricité produite en France est à 80% générée par des centrales nucléaires, ce qui est unique au monde. Parmi les sujets au programme de la conférence figure la sécurité et donc aussi les mesures à prendre pour empêcher le vol ou la disparition des matières fissiles utilisées dans les centrales, ainsi que les garde-fous visant à empêcher la prolifération des armes atomiques.

 

Source: Le Figaro, 21 mars 2005

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